dimanche 25 décembre 2016

vendredi 23 décembre 2016

65 ans de S-F au cinéma


Edité par "Le Groupe d'étude pour le Cinéma Fantastique", 65 ans de S-F au cinéma a été conçu en marge d'une rétrospective organisée en octobre 1968 à la Cinémathèque royale de Belgique.
Comité de rédaction: Jean-Pierre Bouyxou, Roland Lethem, Jio Berk, Georges Coune (Orion Express, The Skull), André Leborgne, Raphaël-G. Marongiu, Jacques Ponzi.
Préface de Jacques Ledoux.

200 pages, janvier 1969.

Sommaire :
- Index des titres
- Index des  réalisateurs
- Textes critiques : "Ces textes sont des critiques ou des notules rédigées au jour le jour, selon l'ordre de projection des films, qui a été respecté aussi souvent que possible. Les auteurs de ces textes ont généralement dû les remettre au secrétaire de rédaction sans avoir eu le loisir de parcourir les autres critiques. De ce fait, certaines redites, certains recoupements n'ont peut-être pu être totalement évités. Aucun texte n'a été refusé aux collaborateurs de cet ouvrage. aussi, comme le montreront certains articles parfois contradictoires sur un même film et notre tableau de cotations, nul texte n'est sensé engager l'ensemble du comité de rédaction. On pourra s'étonner de la relative brièveté des textes consacrés à des films importants : il nous a semblé préférable d'accorder une place quantitativement plus grande à des films inconnus ou mal connus qu'à des films dont les méritent ne sont plus à découvrir"
- Nos dix films de SF préférés
- Leurs dix films de SF préférés.



dimanche 18 décembre 2016

CinéFun n° 26


Voici la couverture du n° 26 du CinéFun du mois de décembre. Il sortira bientôt, il est toujours gratuit et vous le recevrez dans votre boîte mail sur simple demande. Pour cela contacter Alain Kaehr par message privé sur la page Facebook du fanzine.

mercredi 14 décembre 2016

Vidéotopsie spécial Amityville: la vidéo

En complément au Vidéotopsie spécial Amityville sorti dernièrement, David Didelot nous a concocté une vidéo retraçant cette longue saga d'épouvante.


Si vous n'avez pas encore ce numéro il est à commander d'urgence en cliquant sur l'image ci-dessous.
Pour mes compatriotes belges, j'en aurai quelques exemplaires sur le Fanzinoshop.



lundi 5 décembre 2016

Faille Temporelle



Faille Temporelle était principalement centré sur la bande dessinée mais l'éditeur de ce fanzine, Franck Debernardi, proposait également, au sommaire des onze numéros parus, quelques sujets en rapport avec le cinéma: Carpenter dans le n° 2, critique du film Punisher dans le n° 3, R.E. Howard au cinéma dans le n° 6, Sam Peckinpah dans le n° 7, Terry Gilliam dans le n° 9,  le cinéma est-il l'avenir de la bande dessinée et l'apport de la BD au ciné dans le n° 10.

mercredi 23 novembre 2016

Cinémagfantastique n° 9


Le Cinémagfantastique n° 9 est sorti depuis quelques jours déjà. 
Au menu : un décryptage de la bombe de festivals Grave, du remake de Blair Witch (et de sa franchise) et du dernier Burton (Miss Peregrine et les enfants particuliers), des previews à la pelle, un dossier central consacré aux relations souvent tumultueuses qu’entretiennent le cinéma et le jeu vidéo et plein d’autres surprises...
64 pages couleurs en format A4 à commander ici et aussi dans la petite boutique de Médusa.

jeudi 17 novembre 2016

Rush International


Fanzine de Dominique Gacoin dont le premier numéro date de 1979 et qui était annoncé comme bimestriel. Autres fanzines du même éditeur:
Brume Fantastique, Horror Movies, Pyranas7, Scrib'Scop' et Clap Ciné et Dimension7 qui englobera tous ces titres.

Format A4.

Sommaire du n° 2: Dossier Vincent Price - La Fête du fantastique 1979 - Auto-portrait Yvon Cayrel.



jeudi 3 novembre 2016

La Cinémathèque de Toulouse : entretien avec Joelle Cammas

A la recherche de toujours plus d'informations sur les fanzines c'est grâce à des personnes comme Joelle Cammas que ce blog a pu s'enrichir régulièrement de nouveaux titres pour proposer un index dépassant aujourd'hui les 250 titres.
C'était il y a 2 ans, Joelle, documentaliste à la Cinémathèque de Toulouse, me contactait afin de me fournir très gentiment des scans de couvertures pour un fanzine. De mon côté je lui proposais de lui envoyer quelques doubles afin qu'ils intègrent le catalogue des périodiques de la bibliothèque de la CinémathèqueAinsi commença une correspondance et des échanges réguliers.
En lui proposant de répondre à mes questions j'ai voulu qu'elle nous explique comment fonctionne cette cinémathèque si particulière, qui s'intéresse au cinéma alternatif et au fanzinat.



-Peux-tu nous présenter en quelques mots La Cinémathèque de Toulouse? Quelle fonction y exerces-tu? Avez-vous des liens avec d'autres cinémathèques et notamment avec La Cinémathèque française qui se trouve à Paris?

La Cinémathèque de Toulouse est une association qui a été fondée en 1964, par Raymond Borde soutenu par toute une équipe de cinéphiles. Ils avaient pour ambition de constituer une collection de films à Toulouse, bien qu’il existe déjà une Cinémathèque à Paris. 
Ses deux missions principales sont la conservation et la diffusion du patrimoine cinématographique, y compris régional. Elle entretien des liens privilégiés avec La Cinémathèque française et les autres cinémathèques en France (notamment L’Institut Jean Vigo à Perpignan). Elle est membre de la FIAF (Fédération internationale des archives du film) depuis 1965, ce qui lui a permis de collaborer avec les autres cinémathèques et archives de film au niveau international, et de bénéficier par exemple de dons de divers types de documents (films, photos, affiches, ouvrages, revues). Pour en revenir aux liens avec La Cinémathèque française, il y a des collaborations à plusieurs niveaux: programmation, collections (échanges et dons de documents), catalogue  commun (Cinéressources pour le non film, catalogue du CNC pour les films), projet d'une nouvelle plateforme  nationale piloté par La Cinémathèque Française et le CNC, Centre national de la Cinématographie, à l'élaboration de laquelle nous participons activement. Ce projet tout à fait innovant en Europe regroupera les collections film et non film sur le cinéma en France.

Pour ma part, je suis documentaliste à la bibliothèque de La Cinémathèque depuis 2002, responsable du fonds des périodiques et des catalogues de festivals.

-Vous proposez diverses expositions, comme dernièrement celle sur les revues populaires de cinéma en France. Tout provient uniquement de vos collections ? Les expositions se font-elles de manière régulière ?

L’exposition « Vedettes en série : les revues populaires de cinéma en France (1920-1970) » a été organisée par la bibliothèque en collaboration avec le service iconographique de la Cinémathèque. Les revues exposées proviennent uniquement de nos collections. C’est d’ailleurs la première fois que la Cinémathèque organise une exposition basée entièrement sur les fonds conservés à la bibliothèque. Nous avons choisi de mettre en avant les revues populaires car elles permettent de mesurer l'évolution du culte de la vedette tout au long d'une grande partie du 20è siècle: des années 1920 avec le cinéma muet, en passant par l'âge d'or hollywoodien (1930 à fin 1950) et ses stars glamours, pour finir vers la fin des années 60 avec la libération sexuelle. De plus, elles  bénéficient d’une richesse iconographique exceptionnelle. Il faut savoir que notre fonds est conséquent: on compte plus de 150 titres de revues populaires, françaises mais aussi étrangères. Nous avons sélectionnés 12 titres au total, parmi lesquels: Pour vous, Cinémonde, Cinémagazine, Mon ciné, Ciné-revue, Ciné-Miroir.
En ce qui concerne les expositions en général, elles sont organisés par mes collègues documentalistes du service iconographique de La Cinémathèque, tous les deux mois environ. Les photographies et les affiches sont exposées la plupart du temps, plus rarement les appareils de cinéma. Tous les documents proviennent de notre fonds.


-Vous organisez aussi un festival assez particulier, l’Extrême cinéma, qui en est à sa 18ème édition cette année. Ce festival  a-t-il toujours été associé à la Cinémathèque?

L'histoire du festival est liée à plusieurs personnes : Franck Priot, Frédéric Thibaut, Alex Masson,  Franck Lubet.
Avant « Extrême cinéma », il y avait le rendez-vous « Les faubourgs du cinéma » qui a démarré en 1994, sur une initiative de férus de cinéma bis: Franck Priot, Frédéric Thibaut, Alex Masson. En toute indépendance, ceux-ci sélectionnaient des films issus de la collection de la Cinémathèque, et les programmaient pour un rendez-vous hebdomadaire .
Puis en 1999, le rendez-vous s'est arrêté et a été transformé en festival annuel. Ensuite, Franck Lubet est arrivé peu de temps après à la Cinémathèque de Toulouse. Il est alors venu renforcer l'équipe programmatrice du festival. Aujourd'hui « Extrême cinéma » est porté par Franck Lubet et Fredéric Thibaut.

-Comme toute cinémathèque celle de Toulouse propose aussi des projections. Votre programmation est centrée sur un genre particulier ou bien vous proposez un peu de tout ? Y a-t-il des attentes particulières du public de la région ?

La programmation ne se limite pas à un genre en particulier. Tous les thèmes sont abordés. Pour vous citer des exemples: le dogme en 2015, cycle sur le cinéma policier français découpé en deux parties (du cinéma muet aux années 40, des années 50 à nos jours) en 2016, la justice en 2017.
Les rétrospectives sont également très représentées: celle sur Abel Ferrara vient de se terminer, précédemment en 2016 il y a eu une rétro consacrée à Martin Scorsese et Marco Bellocchio. Si on remonte à 2015, celle sur Stanley Kubrick a eu beaucoup de succès. En juin 2017, un cycle sera consacré aux frères Coen.


-Votre fonds est composé de films mais aussi de livres, de revues et même de fanzines. Peux-tu nous donner quelques chiffres, quelques statistiques (c’est toujours bien les statistiques)?

Le fonds de la bibliothèque de La Cinémathèque de Toulouse est composé de divers types de documents essentiellement consacrés au cinéma:  15000 ouvrages, 72000 dossiers de presse papier, 1550 titres de revues françaises et étrangères,  environ 6500 titres de films (en DVD et en VOD: catalogue d'Arte Médiathèque numérique). Nous avons aussi depuis 2015 le poste de consultation multimédia Inathèque, qui permet de visionner des films numérisés par le CNC (environ 7000) et les archives numérisées de la télévision et de la radio au titre du dépôt légal.
La bibliothèque reçoit 1700 lecteurs environ à l'année, principalement des chercheurs, étudiants en cinéma, journalistes. Elle est ouverte du mardi au samedi de 14h à 18h, le jeudi jusqu'à 19h30.
Tout est  consultable sur place, donc pas d'emprunt. 
En ce qui concerne les autres documents collectés par La Cinémathèque de Toulouse, il y 45000 copies de film (de 1908 à nos jours), 75000 affiches de cinéma (1ère collection en France), plus de 500000 photographies, 2500 scénarios, des fonds d'archives, le tout conservé au Centre de conservation et de recherche de La Cinémathèque situé à Balma, à la périphérie de Toulouse. Certains de ces documents sont consultables sur demande, et sur rendez-vous.

-Si on regarde votre catalogue en ligne, dans le répertoire des périodiques on trouve donc non seulement des revues de cinéma, mais aussi une belle collection de fanzines. Pourquoi et depuis quand date cet intérêt prononcé de la Cinémathèque pour ce genre de publications?

La Cinémathèque s'intéresse depuis ses débuts au cinéma de « la marge » (cinéma bis, cinéma érotique et pornographique, cinéma underground). Elle possède notamment un fonds important  de films de ce genre.
Comme Raymond Borde (fondateur de La Cinémathèque de Toulouse) le concevait, tout document ayant trait au cinéma a sa place dans une cinémathèque, même des publications d'amateurs.  Nous considérons les fanzines comme des revues à part entière. C'est vrai qu'ils contiennent des mines d'informations, proposent des dossiers thématiques sur des sujets peu exploités, des filmographies dédiées à des acteurs ou cinéastes cultes du cinéma bis souvent dénigrés ou oubliés par la presse cinématographique « classique ». On y trouve aussi des interviews rares d'acteurs et réalisateurs, des chroniques vidéos (vhs, dvd…), des critiques de films. Nos premiers fanzines datent des années 1970, et nous comptons plus de 50 titres. Parmi nos collections les plus importantes il y a Ciné Zine Zone et Monster bis.

-Avez-vous une politique d'acquisition particulière pour les fanzines et les revues? Des critères spécifiques? 

Notre collection de revues françaises est plutôt exhaustive: on retrouve les revues critiques (Cahiers du cinéma, Positif, Jeune cinéma…), d'analyse (Trafic, L’Art du cinéma), d'histoire du cinéma (1895), celles destinées aux professionnels (Ecran Total, Film français, publications du CNC), les revues  thématiques (Mad Movies, L’Ecran fantastique, Images documentaires, cinémas d'Amérique latine…) et j'en passe. 

Notre budget d'acquisition étant en baisse, nous avons du réduire nos abonnements à des revues étrangères et se concentrer essentiellement sur les publications francophones.
Pour les fanzines, je sélectionne ceux que je juge les plus intéressants. Il n'y a pas d'exhaustivité,  notre budget étant très limité, cela laisse une petite place aux fanzines. Je peux t'en citer certains que nous suivons particulièrement: Ciné-Bazar, Darkness fanzine, Miroir noir, Médusa, PeepingTom, Toutes les couleurs du bis.
En tout, nous avons une cinquantaine d'abonnements. Nous acceptons les dons et nous recevons régulièrement des propositions de particuliers qui peuvent nous intéresser. Donc si vous souhaitez donner  des fanzines ou autres revues à la bibliothèque, nous sommes preneurs !

-Justement si je suis un fanéditeur ou un collectionneur et que je veux vous envoyer des fanzines, comment dois-je procéder?

Il suffit de prendre contact avec moi. Comme je te le disais précédemment, la bibliothèque accepte les dons. Dans ce cas, le fanzine une fois reçu sera inventorié et référencé dans notre catalogue Ciné-ressources, au même titre que les autres périodiques de notre fonds, il sera ensuite consultable par le public.


-Quel est la procédure pour avoir accès à votre fonds. Comment faire pour consulter des publications?

Notre fonds est répertorié dans le catalogue Ciné-Ressources à l'adresse suivante : http://www.cineressources.net/repertoires/repertoires.php?institution=TOUL.
Celui-ci regroupe les collections de périodiques de La Cinémathèque française et de La Cinémathèque de Toulouse. Ensuite, si vous souhaitez  consulter les fanzines et les autres revues, il suffit de vous rendre sur place à la bibliothèque.

-La numérisation se fait maintenant dans beaucoup d'institutions, avez-vous également un projet mis en place? Privilégiez-vous un support plutôt qu'un autre?

Pour la bibliothèque, nous avons numérisé cinq périodiques en 2012 grâce à des subventions spécifiques du ministère de la Culture et de la région Midi-Pyrénées : il s’agissait de Pour vous et des revues régionales Ciné-Théâtre, Bordeaux ciné, Sud-ouest spectacles et Toulouse spectacles. Ces revues sont tombées dans le domaine public et par conséquent ne posent aucun problème d'ordre juridique. Ces financements se sont arrêtés, nous n'avons donc plus les moyens de poursuivre ces projets de numérisation.
Les affiches sont aussi numérisées, grâce aux aides financières de l'État et de la Région. Au total on compte aujourd'hui 4000 affiches numérisées par La Cinémathèque de Toulouse depuis 2008, nombre inégal par année en fonction du budget.  Il n’y a eu pas eu de numérisation d’affiches en 2015 , par contre un lot de numérisation de 100 affiches est en préparation pour 2016. Celles-ci sont aussi consultables sur le catalogue Ciné-Ressources mais uniquement à partir des postes de la bibliothèque de La Cinémathèque de Toulouse, de La Cinémathèque française et de l'Institut Jean Vigo.
En ce qui concerne les films, c'est une autre histoire. La Cinémathèque vient de s’ équiper d’un scan, ce qui marque une avancée  dans  la politique de numérisation de notre institution. Le premier objectif est de gérer une urgence de conservation et de sauvegarde d’un ensemble de longs métrages 35 mm très abîmés par le temps et qui affichent le syndrome du vinaigre.

On peut parler aussi de l'appel à collecte des films amateurs lancé par La Cinémathèque de Toulouse en 2012. Ces films sont conservés et numérisés, une copie en DVD est fournie aux déposants.
Ces dernières années, il y a aussi eu quelques restaurations numériques de films, financés  par le CNC ou menées en partenariat avec des cinémathèques, des producteurs ou des distributeurs. Certains de ces films ont été édités en DVD en partenariat avec Carlotta ou Studiocanal (La vendeuse de cigarettes du Musselprom de Iouri Jeliaboujski , La Grande Illusion de Jean Renoir, Verdun visions d'Histoire de Léon Poirier, «La Grève» de S.M Eisenstein, La Campagne de Cicéron de Jacques Davila, Les Misérables de Henri Fescourt, Le Soldat Laforêt de Guy Cavagnac). 

-Personnellement tu préfères lire sur du format papier ou du format électronique? D'ailleurs, lis-tu des fanzines (tu as le droit de répondre non).

J'apprécie la lecture sur du format papier, je suis née avec le format papier et j'ai besoin de lire un magazine ou un livre sur un support physique, cela permet de feuilleter, d'avoir un vrai contact avec le document. Lire sur un ordinateur ou une tablette n'est pas confortable, on doit être en permanence devant un écran. J'aime bien y décoller les yeux de temps en temps. Après, il m'arrive de lire des articles de la presse ciné ou généraliste sur internet, comme beaucoup de monde.
A propos des fanzines, je l'avoue, je les parcours davantage que je ne les lis! Il m'arrive quand même de lire quelques articles, notamment des interviews ou des dossiers thématiques. Il est vrai que je ne suis pas une fanatique de cinéma bis même si je vais voir quelques films, notamment au festival extrême cinéma, car cela me permet de faire  des découvertes.

-Tu peux nous dire quels sont les projets en cours de la Cinémathèque? Peut-on rêver qu’une expo sur les fanzines voit le jour ?

Il y a beaucoup de projets à La Cinémathèque de Toulouse. Pour la bibliothèque, le prochain chantier à venir est l'intégration de ses principales collections complètes de périodiques (environ 500 titres) dans le catalogue du SUDOC (catalogue des bibliothèques et centres de documentation de l'enseignement supérieur et de la recherche).
Nous avons aussi pour objectif de réaliser une exposition par an à partir de nos collections, la prochaine sera sur les films racontés et les romans photos.
Nous envisageons aussi de faire une exposition sur les fanzines par la suite, pourquoi pas dans deux ans pour les 20 ans d'Extrême Cinéma, ce serait une belle occasion de fêter l'événement !
Au niveau des collections films, il y a le projet démarré en 2012 « Mémoires Filmiques Pyrénées-Méditerranée », en partenariat avec L'institut Jean-Vigo à Perpignan autour de la mémoire filmique des régions Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Aquitaine, ainsi que de la Catalogne et des Baléares. Le but est avant tout de (re)trouver les films que les particuliers, entreprises et/ou associations ont encore en leur possession, mais qui sont souvent entassés dans des caves humides ou dans des greniers, afin de les conserver dans les meilleures conditions et de les numériser.
Une sélection de films est disponible sur le site suivant : http://www.memoirefilmiquedusud.eu/

Un tout grand merci à Joelle d'avoir pris le temps de répondre à ces questions, et aussi pour son aide.

http://www.lacinemathequedetoulouse.com/


mardi 1 novembre 2016

Vidéotopsie 18 en précommande


Le prochain Vidéotopsie (n° 18) qui arrivera aux alentours de fin décembre/début janvier sera un spécial Amityville. Les précommandes peuvent se faire dès maintenant avec les frais de port offert jusqu'au 1 décembre. Toutes les infos sur le blog du fanzine:

 

lundi 31 octobre 2016

Salon des Cinéphiles (MONS-B)


Cette première édition se passera donc à Spiennes, dans la région de Mons, à quelques kilomètres de la frontière française  (30km de Valenciennes, 60km de Lille).
 
J'y serai avec de nombreux fanzines dont le dernier Hammer Forever.



mercredi 26 octobre 2016

Trrrashh! n° 3



Le numéro 3 de Trrrashh !!! vient juste de sortir. Au programme un dossier "home invasion" avec une analyse et une quarantaine de chroniques de films du genre.

Noir et blanc, format A5, 40 pages.

vendredi 21 octobre 2016

La Sclérose Paralysante du FANZINAT

Publié en 1981 par Pierre Pattin dans son Zombi Zine n° 3, je vous propose ce très intéressant article sur le fanzinat. Vous constaterez en le lisant que, même s'il a 35 ans, ce texte reste d'actualité en certains points.

Cliquer sur les images pour agrandir:



mardi 18 octobre 2016

Driv'in


Au moins 6 numéros parus pour Driv'in, fin des années 80 début 90.

Rédacteur en chef: Jean-Marc Natera.

Sommaires:
N° 3 (1988): Near Dark - Vendredi 13 - A Chinese Ghost Story (32 pages)
N° 4 (août 1988): Harrison Ford - Dario Argento - Festival du Rex.
N° 5 : Stiges: Twins (Faux semblants), Monkey Shines, Freddy 4, Fright Night 2 - David Lynch - Lucio Fulci
N° 6: Dossier Steve James - Total Recall - Les Fantômes - Abyss - Flatliners - Brando/Broderick - Sharon Stone -Basket Case 2 - Jours de tonerre...


 
Cette image: blog Médusa

vendredi 7 octobre 2016

News

Question news c'est plutôt le calme plat actuellement. Mais faisons quand même un (petit) point de la situation.

Si plusieurs titres annoncés se font attendre depuis déjà quelques semaines, voire des mois, certains ne devraient plus tarder. Je pense notamment à Trash Times n° 17 et à Sep7ième Dimension n° 12. Pour ce mois d’octobre, espérons-le, ou au pire pour novembre, en même temps que d’ autres fanzines comme Hammer Forever 40 et le successeur de Foxy Bronx, 77th Soul Street.

Nous arrivons donc à décembre qui verrait sortir un Vidéotopsie spécial (spécial quoi ? Me direz-vous. Et vous auriez bien raison). Cela reste au conditionnel car ce pourrait-être aussi en janvier prochain.

Et enfin, pour vous projeter dans cette année 2017 qui s'annonce très riche et variée en sorties fanzines (et pour ne pas trop me fatiguer), je vous invite à consulter l'agenda du blog, qui est régulièrement mis à jour (je viens d'ailleurs de le faire) et où je tente de mentionner les dates de sortie les plus précises possibles, étant dépendant des informations qu’on me communique. J’en profite d’ailleurs pour remercier tous les gentils fanéditeurs qui prennent le temps pour ça.


Au niveau de la boutique, toujours pas mal de zines disponibles mais en quantité très limitée pour certains. Ainsi que des nouveautés: Darkness n° 17 et Rétroviseur n° 1
Ces deux titres vous pourrez aussi vous les procurer dans des boutiques physiques, comme par exemple Métaluna (Paris) ou la Microboutiek (Bruxelles).

Vous retrouverez également ces fanzines sur un stand Le Fanzinophile au Salon des Cinéphiles qui aura lieu début novembre à Mons (B). Mais j'en reparlerai bientôt.



mercredi 14 septembre 2016

The Crew


C'est quand il était encore au lycée qu' Alexandre Poncet lance son fanzine The Crew. Pour l'aider à la rédaction, Nicolas Couson, un ami du lycée et à la maquette Philippe Denos, un ami d'enfance. C'est d'ailleurs grâce à ce dernier, dont les parents étaient propriétaires d'un garage dans lequel se trouvait une énorme photocopieuse, qu'ils pourront imprimer le fanzine. Comme souvent à cette époque, les fanéditeurs fauchés cherchaient ce genre de bon plan pour obtenir des photocopies à moindre frais. 
The Crew sera vendu dans ce même lycée ou par correspondance et quelques exemplaires seront également déposés à Movies 2000.

Rédacteur à Mad-Movies depuis février 2006, Alexandre nous dit quelques mots à propos de The Crew: "j'ai beaucoup appris de cette expérience. Je n'ai relu aucun texte depuis cette période, cependant. Rien de honteux à mon avis - il faut bien commencer quelque part - mais j'aurais du mal à me replonger dans mes écrits adolescents. A l'époque, j'étais très fier du numéro 3. La mise en page et le ton n'étaient pas mal du tout, selon mes critères d'alors. Toute proportion gardée, évidemment ! On avait mis Kate Winslet en couverture du n°3, près de deux ans avant Titanic. Le n° 4 essayait littéralement d'être Mad Movies, avec des dossiers sur Mars Attacks, Fantômes contre fantômes, Los Angeles 2013 et Ghost in the Shell..."

Sommaires:
N° 1 (décembre 1995): spécial The Crow, Mortal Kombat, Judge Dredd, USS Alabama...
N° 2 (1996): dossier Freddy, L'Antre de la folie, Speed, Seven, Die Hard 3...
N° 3 (1997): Heavenly Creatures et le cinéma de Peter Jackson, Crash, dossier David Cronenberg...
N° 4 (1997): dossiers Mars Attacks !, Fantômes contre fantômes, Los Angeles 2013, Ghost in the Shell...

dimanche 11 septembre 2016

Hammer Forever n° 40


Didier Lefèvre vient de nous dévoiler la couverture du n° 40 d'Hammer Forever dont la date de sortie sera finalement novembre 2016.

Edit: Précommandes sur la Petite boutique de Médusa.

mercredi 7 septembre 2016

Darkness 17


 
Le voilà le numéro 17 de Darkness Fanzine, spécial 30 ans. Disponible dès maintenant chez Sin'art. Il arrivera aussi bientôt dans les boutiques habituelles. J'en aurai également quelques exemplaires sur le Fanzinoshop (et pas mal sont déjà réservés).
 
Présentation de l'éditeur:
"Le cinéma de genre, méprisé par une grande partie de l'industrie cinématographique et de la presse professionnelle jusque dans les années soixante-dix, a d'abord suscité le seul intérêt d'une poignée de cinéphiles échangeant leurs avis dans des publications personnelles peu distribuées. La création de Darkness en 1986 s'est inscrite dans cette logique de parler entre passionnés de monstres, d'extra-terrestres et de psychopathes. Jusqu'en 1991, le fanzine a virevolté sans ligne éditoriale claire, amalgamant critiques de films, bandes dessinées et humour noir. Après vingt années de pause, il réapparaît en 2010 dans un nouveau format développant autour d'une thématique unique le fruit d'une réflexion collective articulée autour de la censure au cinéma. La violence, le sexe, la religion, les déviances, la politique, ou encore les Video Nasties seront des sujets disséqués. Après trente années d'existence, ce numéro anniversaire propose de revenir sur l'histoire du fanzine à travers la reproduction d'articles tirés de numéros aujourd'hui épuisés et agrémentés de témoignages inédits. Enfin, ce numéro exceptionnel offre un entretien carrière réalisé avec Maître André Bonnet, fondateur et conseil de la très décriée association Promouvoir et sans lequel Darkness ne serait vraisemblablement pas tout à fait le fanzine qu'il est aujourd'hui".
 
(Lire aussi l'interview au sujet de Darkness fanzine: http://lefanzinophile.blogspot.be/2016/09/entretien-avec-christophe-triollet.html)

dimanche 4 septembre 2016

Entretien avec Christophe Triollet




Le fanzine Darkness fête cette année ses 30 ans d'existence, à cette occasion est sorti un numéro spécial anniversaire (le n° 17, dont vous pouvez voir, ci-dessus, la couverture en exclusivité). Avec Rigs Mordo, mon ami de la Toxy Crypt, nous avons interrogé Christophe Triollet, créateur et rédacteur en chef du fanzine, pour qu'il nous en dise plus sur la sortie de ce numéro spécial mais aussi sur un sujet qu'il connait sur le bout des doigts, la censure. Il revient également sur les premiers Darkness Fanzine.

On va revenir aux débuts, car il est toujours amusant de savoir comment s’est monté un fanzine. Alors dis-nous tout sur le départ de Darkness Fanzine ! Ce qui t’a poussé à t’y mettre, tes ambitions à l’époque, ta méthode de travail, on veut pour ainsi dire tout savoir !

Tout commence par une rencontre. En juillet 1984, alors que j'accompagne mon père dans un bureau de tabac, mon regard glisse le long des revues exposées dans une petite librairie de bord de mer. J'ai alors en poche un peu d'argent, mais j'hésite encore sur la destination de mon investissement. Finalement, la couverture du 31ème numéro de Mad Movies attire mon attention et mon choix est définitivement arrêté après la découverte du sommaire alléchant et des photographies saignantes de Vendredi 13. Un abonnement et quelques numéros plus tard, l'envie d'écrire sur le cinéma fantastique et d'horreur me submerge. Je comprends alors très vite qu'il est possible de partager ma passion avec d'autres cinéphiles en publiant un fanzine. J'ai donc commencé par découper des photographies, ici et là, tout en écrivant quelques mots sur les films qui me faisaient rêver. Bref, j'étais heureux de pouvoir livrer mes états d'âme cinématographiques autrement qu'en parlant avec mes amis.

Tu as dit, à propos de tes premiers numéros de Darkness: "...des chroniques de films mal rédigées et sans intérêt.  Les numéros se suivent sans provoquer une vague d'enthousiasme parmi les lecteurs. A juste titre...". C'est un peu dur non? Tu penses toujours pareil aujourd'hui?
Je ne renie pas une seule ligne des premiers numéros, et j'assume complètement leur contenu. Pour preuve, au moment de la ressortie du fanzine en 2010, je n'ai pas hésité un seul instant pour conserver un titre choisi un peu par hasard à l'âge de 16 ans, et qui peut aujourd'hui surprendre les lecteurs. Ceci étant dit, il faut tout de même bien admettre que la qualité des textes offerts à l'époque n'a absolument rien à voir avec celle que l'on trouve aujourd'hui dans certains fanzines. C'est pour cela que je n'ai pas souhaité me lancer dans le retirage des numéros 1 à 10 et que, pour l'anniversaire du fanzine que je vais célébrer dans quelques jours, j'ai finalement choisi de proposer des articles anciens mais toilettés, remastérises, afin de rendre leur lecture plus agréable, tout en veillant à conserver leur essence originelle.

Finalement, qu’est-ce qui t’a poussé à arrêter, ou mettre en pause, Darkness pendant quelques années ?
Au début des années 90, les fanzines étaient très nombreux sur le marché, et il était parfois très difficile de distinguer le bon grain de l'ivraie. Malgré quelques ventes parfois encourageantes, Darkness n'a jamais vraiment réussi à décoller, à trouver son public. Sans doute la faute à une ligne éditoriale trop généraliste, même si certains dossiers audacieux, tels ceux consacrés aux Festivals du Super 8 ou au mime au cinéma, ont tenté d'offrir aux lecteurs un regard différent. Mes études ont fini par me convaincre qu'il me fallait passer à autre chose, me mettre en pause. Je ne savais pas si un jour je reprendrais l'aventure. C'est aussi à ce moment là que j'ai commencé à concilier mon vif intérêt pour le droit avec mon amour pour le cinéma de genre. J'ai alors écrit sur le contrôle cinématographique dans quelques revues de droit et de cinéma. Doucement, je suis devenu incollable, ou presque, sur le sujet.

C'est donc tout naturellement que tu choisiras de traiter de la censure au cinéma quand tu reprendras le fanzine (sujet déjà abordé dans le numéro 9). Comment a évolué ce projet?
                                                                                     
Comme je le disais, mes études de juriste ont alimenté ma curiosité de cinéphile. Je me suis posé des questions, cherchant à comprendre pourquoi l’État réglementait encore le cinéma ? Que cherche-t-on à nous cacher, la protection des jeunes spectateurs justifie-t-elle le placement du cinéma sous la tutelle des pouvoirs publics ? Cet intérêt marqué pour ce que l'on appelle « la censure », est également né de ma rencontre avec Bernard Joubert, l'un des spécialistes du sujet, qui venait de publier à l'époque Images Interdites, un ouvrage de référence richement illustré. Progressivement et assez naturellement, je me suis alors mis à travailler sur toutes ces questions. Ce que je fais encore à ce jour.




Tu peux nous dire quelques mots sur le livre que tu as écrit "Le contrôle cinématographique en France" (Editions L'Harmattan, 2015)? Qu'apporte-t-il de plus par rapport aux sujets traités dans Darkness.
La publication du livre marque l'achèvement d'un cycle de plus de vingt années de recherches sur la thématique. Il synthétise mon travail, mes rencontres, mes lectures, et ma réflexion. En écrivant ce livre, je me suis lancé un double défi. Celui d'offrir de nombreuses informations aux spécialistes du sujet, tout en intéressant les béotiens, les cinéphiles et les curieux. J'ai voulu faire un livre de droit accessible aux non-juristes. Si dans le livre je fais un tour d'horizon détaillé du contrôle cinématographique en France, en actualisant le plus possible mes analyses, le fanzine adopte une tout autre démarche, collective et participative, même s'il s'intéresse aux mêmes problématiques. Bref, les deux publications sont complémentaires.
Tu es juriste de formation, Darkness réunit des rédacteurs universitaires, de la presse, d'autres issus du fanzinat. Un mix plutôt étonnant et original pour un fanzine. Pas trop dur de trouver une cohérence avec ces gens venus de milieux différents ?
Contrairement au livre, le fanzine est un forum dans lequel sont invités des auteurs aux profils différents. Mais dans tous les cas, leur parole est libre, et le mélange des idées sur une thématique se rapportant à la censure au cinéma, le temps d'un numéro, offre des perspectives étonnantes et inédites aux lecteurs puisqu'il mêle des points de vue et des approches parfois diamétralement opposés. La mise en page permet de lier les articles, de fluidifier la lecture et, au bout du compte, on peut s'apercevoir que tout ce petit monde cohabite parfaitement, habité par la même passion , le même intérêt viscéral pour le cinéma.
Darkness étant un fanzine centré sur la censure au cinéma, j’imagine qu’en tant que fan de cinéma horrifique et bis tu n’as pas une excellente image du procédé de la coupe. Pour autant, est-ce qu’il t’est arrivé de tomber sur des films dont tu penses que la censure est compréhensible, voire qu’elle aurait pu être plus poussée (je pense aux séquences de snuff animalier par exemple) ?
Si la protection des jeunes spectateurs est indispensable, je comprends moins que l'on censure un film pour des motifs purement mercantiles. Cela revient à lisser la pensée, à niveler l'offre de spectacles vers le bas. Aujourd'hui, le ministre et la Commission classification ne font plus et n'exigent plus de coupures. Fort heureusement. En revanche, les producteurs et les distributeurs n'hésitent pas un instant à remonter un film pour ne pas risquer une restriction économiquement trop pénalisante. Une posture financière compréhensible, mais artistiquement très contestable. Toujours est-il que la France reste le pays au monde où le cinéma souffre le moins des affres de la censure. L'acte d'interdiction me surprend toujours, me révulse parfois, mais je demeure cependant mesuré face à des films qui n'ont pour seul objectif que de heurter. Je pense aux œuvres controversées de Lucifer Valentine, par exemple.
On a un peu la sensation que la censure fait des vas-et-viens : elle sera dure durant quelques années, va se ramollir, puis va peut-être repartir. Qu’est-ce qui, selon toi, relance la chasse aux sorcières lorsqu’elle était calmée depuis quelques temps ? Et penses-tu que la censure des années futures sera plutôt tendre ou rude envers le cinéma un peu hargneux ?
La censure a pour conséquence de supprimer, de gommer les idées. En France, encore une fois, les pouvoirs publics et les tribunaux n'exigent aucune coupe, aucun remontage. En ce sens, il n'y a plus de censure. En revanche, ils s'intéressent à concilier le niveau de représentation d'un film avec la nécessaire protection des mineurs. Alors qu'en est-il de l'annulation des visas de Saw 3D, de Nymphomaniac, de La Vie d'Adèle ? Les décisions de justice qui se sont succédé récemment, ne sont que la conséquence des recours des associations Promouvoir et Action pour la dignité humaine. Car les tribunaux administratifs examinent le niveau de restriction accolé à un film, annulent le visa d'un film le cas échéant que, si et seulement si, ils sont saisis ! Pendant des années, les juges ne se sont pas prononcés sur le cinéma, tout simplement parce qu'ils n'étaient pas sollicités. Aujourd'hui, la multiplication des actions en justice les a conduits à se réapproprier la matière. La censure, au sens générique, n'est donc pas plus virulente que par le passé. En réalité, les décisions de justice sont plus nombreuses uniquement parce que Maître Bonnet, l'avocat des associations actuellement les plus actives, forme des requêtes. Le juge en a alors profité pour rappeler son rôle au ministre et à la Commission, ces derniers ayant la fâcheuse habitude d'appliquer la loi en l'interprétant parfois un peu trop librement.
Finalement, lorsque l’on se penche sur les derniers numéros de Darkness, tes propres goûts cinématographiques transparaissent assez peu. Quels sont-ils, au juste ? Que recherches-tu dans le cinéma dit « bis » ou fantastique ?
Mon intérêt pour le cinéma fantastique remonte à Star Wars. En 1977, mon père a eu la bonne idée de me faire découvrir en salles, avec lui, le film révolutionnaire de George Lucas. Mon intérêt pour les films d'horreur remonte à 1982. Faisant la queue avec mes parents pour découvrir E.T., l'extra-terrestre, je me souviens avoir été fasciné par les photographies promotionnelles posées sur le tableau d'affichage du cinéma qui programmait, au même moment dans la salle d'à côté, Evil Dead de Sam Raimi. Pour le reste, je dois admettre que je ne suis pas un grand spécialiste du cinéma Bis, même si j'ai loué ou acheté de très nombreuses VHS qui m'ont profondément marqué. J'ai adoré les films de Ruggero Deodatto, Lucio Fulci, Lamberto Bava, ou encore George Romero. Aujourd'hui, s'il m'arrive encore de regarder quelques chefs-d’œuvre des années passées, pour mon plaisir ou pour les besoins d'un article, je préfère découvrir de nouveaux auteurs, de nouveaux films. David Robert Mitchell m'intéresse, Robert Eggers me surprend, Lucile Hadzihalilovic m'interroge. Internet permet de dénicher des raretés, de louer des films peu connus. C'est actuellement ce cinéma nouveau qui me captive.
Tu as vécu l’époque du fanzinat d'avant Internet. Quels sont pour toi les grosses différences avec l’actuelle ?
Je me suis déjà exprimé sur la question sur le site cinemafantastique.net, déclenchant pour l'occasion certaines réactions hostiles. Avec mon ami Yohann Chanoir, nous avons réfléchi à la question. Nos échanges ont permis la rédaction d'un article qui devrait être publié dans les prochains mois. Si la forme est désormais de grande qualité, les outils de mise en page étant désormais à la portée de tous, le fond est toujours aussi fluctuant d'un fanzine à l'autre. La grande différence tient à la documentation disponible et à la manière de l'exploiter. Au milieu des années 90, il fallait acheter des livres, feuilleter des revues, aller voir des films au cinéma, louer des cassettes au vidéo-club, fréquenter les bibliothèques, pour prétendre travailler sérieusement sur un sujet. Bref, il fallait obligatoirement sortir de chez soi. Aujourd'hui, on peut faire tout cela et bien davantage, en restant assis sur sa chaise, à la maison, devant son écran d'ordinateur. Du coup, si l'information disponible est plus dense, elle est la même pour tout le monde. Les dossiers proposés dans les fanzines actuels sont souvent identiques, les sources similaires, car certains fanéditeurs ne prennent pas toujours la peine d'aller à la rencontre du papier et des personnes pour recueillir leur avis ou dénicher un entretien exclusif.




Le prochain numéro va sortir incessamment sous peu, que peux-tu nous révéler à son sujet ? Il se dit que ce numéro pourrait être le dernier avant un petit temps…
Comme je l'ai déjà indiqué au début de cet entretien, la publication de mon livre a constitué pour moi, la fin d'un cycle. Les objectifs que je m'étais fixés en ressuscitant le fanzine en 2010, ont été atteints : parler de sexe, de violence, de gore, de politique, et de religion. Contrairement au professionnel qui doit vendre du papier afin de financer le prochain numéro du magazine qui va le faire vivre, le fanéditeur est un homme libre. Darkness Fanzine va donc marquer une pause, vraisemblablement pendant quelques années, pour diverses raisons que je ne souhaite pas exposer ici. Mais le blog, lui, va continuer tout comme la page Facebook et le compte Twitter qui lui sont associés. En attendant, Sin'Art va proposer dans quelques jours un 17ème numéro exceptionnel. Un numéro anniversaire qui, pour les trente ans du fanzine, proposera des extraits tirés des 16 numéros publiés entre 1986 et 2015, livrant pour l'occasion quelques documents inédits, l'histoire du fanzine, et un bras de fer avec Maître André Bonnet qui, malgré lui, a nourri ma prose ces dernières années.


Un grand merci à Christophe pour avoir pris le temps de répondre aux questions.
Et à Rigs pour son aide, cet entretien est également disponible sur son site http://www.toxiccrypt.fr/